L'investisseur particulier face à la bourse

L'investisseur particulier face à la bourse

On le dit souvent : l’investisseur occasionnel perd généralement en Bourse. Certes, il ne pèse pas bien lourd face au trader ; surtout, il dispose de moyens infimes pour orienter, modifier, lire clairement les tendances.

L’exemple récent de KBC est éloquent : une bulle spéculative s’est créée, faisant grimper l’action de 150% en quelques semaines. L’environnement "apparemment" plus favorable aidant, l’investisseur a hésité, attendu confirmation, puis s’est décidé à l’achat... beaucoup trop tard. Subitement, les nouvelles arrivent : plan de sauvetage, risque de dilution, etc. Et l’action dégringole.

NDLR : cet exemple date de la rédaction de l'article mais est toujours valable actuellement.

Voici quelques conseils pour ne pas (trop) être le dupe :

  • Sachez tout d’abord que votre pire ennemi en mauvais conseils, c’est... vous-même. Souvent, un investisseur ne connaît pas bien les valeurs qu’il achète. Elles ont pour lui une connotation psychologique favorable, une « réputation » qui fonctionne comme la publicité : c’est un nom connu, donc c’est sérieux. Or, rien n’est moins vrai et inversement. Une valeur avec pignon sur rue, lorsqu'elle est mal gérée, attaquée, peut devenir un géant aux pieds d’argile (les exemples ne manquent pas). Il n’y a aucune action suffisamment sûre pour, comme nous l’écrivions voici peu, déposer tous ses œufs dans un seul et même panier.
  • Il faut donc absolument vous entourer de conseils, de lectures. Ne jouez pas qu’avec votre intuition. Si fine soit-elle, vous n’orienterez pas la Bourse comme une réunion de collègues. Restez humble face à la Bourse, et méfiant.
  • Nous avons vu qu’un conseiller trouve parfois son compte en vous faisant souscrire à des fonds qui lui rapportent une commission. Méfiez-vous là aussi. Rien ne vaut la lecture des sites comme notre sympathique TransactionBourse, qui argumente ses choix, tient un portefeuille de référence, et est tenu par – n’ayons pas peur de le dire – des gens qui n’en font pas profession.
  • Reprenons l’exemple de KBC : JPMorgan a dit ce matin qu’il est trop tôt pour revenir à l’achat. Crédit Suisse, le même jour, annonce un objectif de cours revu à plus de 40 EUR. Nous, nous nous mettons plutôt « sur le côté ». Tant que l’orientation d’un titre n’est pas claire et divise les analystes des banques, nous n’oserons pas vous conduire à un achat franc et massif.
  • N’oubliez jamais d’en garder un peu « sous la pédale ». Quand vous investissez en action X, à un cours Y, attendez la suite. Si votre cours s’envole, tant mieux, s’il plonge avec fracas, pratiquez le stop-loss pour limiter vos pertes. Enfin, si votre titre baisse dans un effet de conjoncture, diluez votre prix moyen d’achat : reprenez-en. Entre le particulier qui a acheté ses actions 100 EUR et qui attend qu’elles remontent alors qu’elle n’en vaut plus que 30, et celui qui a acheté à 1000, puis à 50, puis à 30, puis à 15, il n’y a pas photographie : le second reprendra plus rapidement ses billes. Précisons que ceci n’est valable que pour autant qu’il ne soit pas trop tard, et, rappelons-le, que votre argent ne file pas tout droit vers des actions, si vous avez besoin de cash dans les mois et années à venir.

La crise risque de durer, malgré ses rebonds : n’y croyez pas trop vite. Testez-le, tenez-vous prêt à prendre le train si le rebond perdure et que les nouvelles vont bel et bien dans ce sens...

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