En résumé
- ValOre Metals Corp. est une société d’extraction d’or, de platine, de nickel, de palladium et surtout d’Uranium.
- L’action a perdu 90% de sa valeur à cause de l’effondrement du prix de l’uranium suite à la catastrophe de Fukushima.
- Elle possède un fort potentiel de reprise grâce à l’acquisition du site Pedra Branca, au Brésil, en 2019.
ValOre Metals Corp. (TSX-V: VO) est une société basée à Vancouver qui gère un portefeuille de projets d’exploration d’uranium et de métaux précieux au Canada. En plus de la propriété aurifère de Baffin, ValOre détient certaines des ressources en uranium les plus riches du Canada. Cerise sur le gâteau : elle a bouclé en 2019 le rachat du site minier Pedra Branca, au Brésil.
Jusqu’il y a peu, la société s’appelait Kivalliq Energy. Certains investisseurs, qui avaient acquis l’action à plus de 8 dollars canadiens, s’en souviennent et sont d’ailleurs encore en lourde perte. Il faut dire que la société a fortement souffert suite à la catastrophe de Fukushima. Le prix de l’Uranium s’était alors effondré, passant de 140 $ la livre en mai 2007 à environ 24 $ aujourd’hui.

Rajoutons au malheur des premiers investisseurs le fait que l’entreprise avait alors procédé à une augmentation de capital pour se renflouer : une action nouvelle à 0,10 CAD pour une action possédée. Celle-ci les avait achevés en diluant encore plus leurs parts.
Mais voyons ce que l’entreprise possède exactement comme actifs et surtout le joyau qu’elle vient d’acquérir en 2019…
Sommaire :
Les 5 actifs de ValOre Metals Corp
- La propriété Angilak de ValOre (105.280 hectares) est sans doute le projet phare du groupe. Elle est située dans le territoire du Nunavut et héberge notamment le site dit “Lac 50”, qui contient 2.883.000 tonnes d’uranium (U3O8) à un taux annoncé de 0,69%. Le total de cette propriété est 43,3 millions de livres d’uranium. Kivalliq Energy, avant le changement de nom, avait investi 55 millions $ CA dans ce projet.
- En plus de cela, ValOre détient une participation de 100% dans la propriété Hatchet Lake (13.711 hectares) située dans la province de l’Ouest canadien du Saskatchewan, ainsi que 50% du site Genesis (131.412 hectares). Ces deux secteurs sont situés au Nord-Est du bassin d’Athabasca.
- En outre, elle possède 100% de Baffin Gold, projet insulaire mais aurifère, cette fois.
- Et pour terminer, elle possède le très prometteur site de Pedra Branca, au Brésil, depuis le 29 mai 2019. Nous allons y venir par la suite.
Tous ces projets possèdent principalement cinq métaux précieux dans leur sol : de l’or, du platine, du nickel, du palladium et surtout de l’uranium.
ValOre a été la première société à signer un accord global d’exploration de l’uranium sur des terres appartenant aux Inuits dans le territoire du Nunavut, au Canada. Elle s’est d’ailleurs engagée à tenir des normes élevées en matière de sécurité, d’environnement et de respect des communautés locales.
Le projet Pedra Branca

Comme je l’expliquais, cette année, ValOre Metals Corp a racheté le site appelé “Pedra Branca” à Jangada Mines. Elle a payé une partie en cash et une partie en actions (3 millions $ CA en cash et 25 millions d’actions). Cela fait de Jangada le premier actionnaire de ValOre devant le CEO, James Paterson.
Cette zone de 48.000 hectares regrouperait, selon les premiers rapports, différents métaux précieux :
- Plus de 61 millions de $ US de platine ;
- Plus de 178 millions de $ de palladium (le métal précieux le plus cher, si l’on exclut le Rhodium, qui est très difficile à trouver et à extraire) ;
- Plus de 8 millions de $ d’or ;
- Plus de 157 millions de $ de nickel ;
- Plus de 13 millions de $ de cuivre.
Cela nous mène à un total de plus de 417 millions de dollars américains en métaux précieux. Il faut bien-sûr soustraire le coût de l’extraction à ce chiffre mirobolant.
Cela reste de toutes façons un projet très prometteur, et l’étude de faisabilité est d’ailleurs en cours.
Le CEO achète des actions en masse
Le CEO de la société, James Paterson, est actuellement engagé dans une série effrénée d’achats d’actions propres, pour son compte personnel.
Depuis janvier 2019, il en achète chaque semaine des quantités variables, entre plusieurs milliers et plusieurs dizaines de milliers de dollars canadiens par transaction.
Sa frénésie a même légèrement augmentée à partir de mai 2019, mois pendant lequel le rachat de Pedra Branca à Jangada Mines a été bouclé. Le CEO possède maintenant plus de 15 millions d’actions, soit 19,4% du capital.
Au vu du volume transactionnel très faible sur ce titre, les ordres d’achat ou de vente sur ValOre Metals Corp sont assez lents à être exécutés. Il faut parfois plusieurs jours pour en obtenir avec un ordre limite. Je pense donc que le CEO achète tout ce qu’il peut acheter, dans les limites techniques de la loi de l’offre et de la demande.
N’oublions pas que quand un initié aussi important qu’un CEO achète, c’est toujours un signe de sa confiance en l’avenir de sa société.


Quelques données fondamentales
Au cours actuel de 0,32 $ CA, la capitalisation boursière de ValOre est de 20,7 millions de $ US.
La boîte était en perte de 1.377.460 $ canadiens sur l’année 2018, ce qui n’est pas significatif en soi.
Ce qui est intéressant par contre, c’est que son ratio cours/valeur comptable n’est que de 0,28. En tenant compte de la valeur des actifs de ValOre, le prix de l’action devrait donc se situer autour de 1 $ CA au minimum.
L’actionnariat de ValOre Metals Corp
Nom | Nbr d’actions | % |
Jangada Mines Plc | 22,000,000 | 28.1% |
James R. Paterson (CEO) | 15,180,000 | 19.4% |
Ross J. Beaty | 3,446,550 | 4.40% |
Fuchs & Associés Finance SA | 1,500,000 | 1.92% |
CQS (UK) LLP | 1,351,681 | 1.73% |
Robert James Scott | 1,311,308 | 1.67% |
James P. Malone | 550,000 | 0.70% |
Dale Wallster | 430,000 | 0.55% |
Garth David Kirkham | 350,000 | 0.45% |
Incrementum AG | 177,027 | 0.23% |
Conclusion
Compte tenu des projets de Valore Metals Corp, je pense que le rapport risque/rendement est très bon.
Si le prix de l’uranium devait repartir à la hausse, Angilak à elle seule pourrait valoir beaucoup plus que la capitalisation boursière actuelle.
Si l’étude de faisabilité se révèle positive, Pedra Branca devrait également soutenir fortement le cours de l’action.
Faites vos propres recherches car il s’agit d’une small caps, donc plus volatile et dangereuse qu’une “big blue”.
Avertissement : Les informations contenues dans cette analyse ne sont pas des conseils d’achat. Par conséquent, l’auteur ne pourra être tenu responsable en cas de pertes sur le(s) produit(s) concerné(s). Tout investissement comporte des risques de pertes. Pour plus d’infos, voyez nos mentions légales.
Laisser un commentaire