Les 3 meilleurs ETF défense pour 2025

Il n'existe pas une quantité astronomique d'ETF défense en version UCITS (disponibles pour les Européens). En fait, il n'en existe que trois ; l'un de HANetf, l'autre de VanEck et le troisième, d'iShares. Précisons aussi que ces trois ETF sont assez récents, car les deux premiers ont été inaugurés en 2023 et celui d'iShares (BlackRock) en 2024.

Pour la petite histoire, il n'était en fait pas possible jusqu'à présent d'investir de manière diversifiée dans un panier d'actions du secteur de la défense militaire, du moins pour les investisseurs européens car il n'existait aucun ETF en version UCITS.

Ceux-ci devaient donc se tourner vers le stock picking, c'est-à-dire la sélection d'actions individuelle.

Mais celle-ci n'était même pas toujours possible sur des titres bien spécifiques chez certains courtiers, spécialement ceux qui interdisent l'achat de société fabriquant des missiles à fragmentation. C'est ainsi que l'achat d'actions Lockheed Martin, par exemple, est inaccessible/interdite chez plusieurs courtiers européens.

Mais trêve de bavardage, passons en revue les trois ETF défense disponibles en version UCITS, c'est-à-dire aux normes européennes.

Je précise qu'il existe un quatrième ETF défense, chez Invesco, mais il est tellement minuscule (12 millions d'euros) que je ne le compte pas dans ma liste.

HANetf Future of Defence

Le tracker HANetf Future of Defence réplique physiquement l'indice EQM NATO+ Future of Defence. Cela signifie que le gestionnaire possède réellement les actions des entreprises sous-jacentes.

Cet ETF est concentré sur les entreprises américaines (60% du panier) mais ses positions principales sont plutôt des entreprises européennes. C'est ainsi qu'on retrouve la société anglaise BAE Systems en première ligne (5,3%), suivie de l'allemand Rheinmetall (5,2%) ou encore Thales et Safran (5% chacune).

La suite est plus conventionnelle, avec des boîtes américaines bien connues telles que Raytheon Technologies (4,3%), Lockheed Martin (4%), General Dynamics (4%) ou encore Cisco Systems (3,8%).

Au total, il regroupe 60 entreprises actives dans le domaine militaire et de la défense. Il s'agit du tracker le moins cher des deux, avec des frais annuels de 0,49%.

Il y a à peine quelques mois, ses actifs sous gestion n'étaient que 35 millions d'euros. Il n'était donc pas à l'abri d'une suppression de la cotation. Rappelons qu'un "petit" tracker n'est jamais à l'abri d'un delisting s'il ne grossit pas. Dis plus clairement, l'émetteur le supprime de la cotation boursière s'il n'attire pas assez de nouveaux investisseurs pour être rentable.

Mais à l'heure actuelle, c'est-à-dire en mars 2025, le bébé a bien grossit et pèse maintenant 1,55 millard. Il est donc à l'abri de ce genre d'inconvénient.

VanEck Defense

L'ETF VanEck Defense réplique l'indice MarketVector Global Defense Industry. Comme le tracker précédent, il le reproduit physiquement.

Le panier de cet ETF est plus concentré que le précédent puisqu'il ne contient que 28 sociétés différentes, dont 57% sont des groupes américains. Le deuxième pays qui y est le plus représenté est la France, avec 20%.

Dans les premières positions du panier d'actions, on retrouve Booz Allen Hamilton avec 8,5%, suivie de Leidos (8,3%), Thales (8,1%) et Safran (8%). Viennent ensuite des entreprises comme Palantir Technologies (7,8%) ou Curtiss Wright (5%).

La taille de ce tracker est cinq fois plus importante que son concurrent précité, avec plus de 3,2 milliards d'euros d'actifs sous gestion. Mais ses frais annuels le sont aussi, avec des frais totaux sur encours de 0,55%.

iShares Global Aerospace & Defence

Ce tracker de BlackRock est le plus récent et le moins cher de la liste, avec des frais de gestion de 0,35%. Son panier contient 58 sociétés actives dans le secteur de la défense et de l'aérospatiale. Il est donc un peu plus diversifié que ses deux homologues. C'est ainsi qu'on retrouve des entreprises comme Boeing, Airbus, General Dynamics, Safran, Northrop Grumman ou Rolls-Royce dans les dix premières positions.

Il est concentré à 71% sur les actions américaines, suivies de la France avec 12%, puis du Royaume-Uni, avec 8,5% et enfin, de l'Allemagne avec 3%.

La valorisation du secteur

Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et le gigantesque plan de défense européen ReArm Europe, la défense est devenue un secteur cher car les dépenses militaires des gouvernements ont drastiquement augmentées. Le ratio cours/valeur comptable de cet ETF est de presque 4,3. Le PER, quant à lui, est d'un peu plus de 28.

Mon avis

Je n'ai pas de préférence personnelle vis-à-vis de ces trois ETF Défense. Le secteur ne m'intéresse en fait pas vraiment car, comme je viens de le préciser, il est déjà assez fortement valorisé.

Néanmoins, si je devais en choisir l'un des trois, mon choix se porterait plutôt sur le tracker d'iShares pour une question de frais et de diversification, même si celui-ci est beaucoup moins liquide que celui de VanEck. Mais qu'à cela ne tienne car, comme souvent chez BlackRock, ses actifs sous gestion devraient sans doute augmenter rapidement pour rattraper ses concurrents, surtout qu'ils sont fortement poussés dans le dos par les investissements massifs européens dans le secteur de la défense.

De plus, quand on observe l'augmentation extrêmement rapide des actifs sous gestion de ces ETF (plusieurs centaines de millions d'euros en à peine une semaine), leur momentum devrait donc rester positif à court terme.

Et les ETF défense éligibles au PEA?

Et les ETF défense éligibles au PEA, se demanderont nos lecteurs français ? Et bien, malheureusement pour eux, il n'en existe aucun pour le moment.

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