L'Anecdote de Munger Sur Planck Pour Reconnaître Les Charlatans En Bourse
Voici une anecdote qui a été racontée par Charlie Munger sur Max Planck, et comment elle pourra vous être utile en bourse.
Il y a une histoire que Charlie Munger raconte dans l'indispensable livre de Peter Bevelin ; All I Want To Know Is Where I'm Going To Die So I'll Never Go There. Je vous la raconte en quelques mots, et vous explique à quoi elle pourra bien vous servir dans le domaine de l'investissement...
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L'histoire est relatée sous la forme d'un dialogue entre Charlie Munger et deux personnages fictifs : son bibliothécaire et un chercheur (de sagesse).
Charlie Munger : "Je raconte souvent l'histoire apocryphe de Max Planck quand il a remporté son prix Nobel. Il a alors fait le tour de toute l'Allemagne pour donner dans chaque grande ville la même conférence sur la mécanique quantique.
Son chauffeur a progressivement mémorisé le contenu du colloque et lui a dit un jour : "C'est si ennuyeux de rester dans notre routine. Et si je présentais la conférence à Munich pendant que vous restiez assis devant la scène avec mon chapeau? Planck a dit : 'Pourquoi pas?!'"
Le chercheur : "Et est-ce que le chauffeur l'a fait?"
Charlie Munger : "Oui. Le chauffeur a donné une longue conférence sur la mécanique quantique. Après quoi, un professeur de physique de l'assistance s'est levé et a posé une question très compliquée.
L'orateur a alors dit : 'Eh bien, je suis surpris de voir que dans une ville aussi avancée que Munich, je reçois une question aussi élémentaire. Je vais donc demander à mon chauffeur de répondre à ma place."'
Le chercheur : Cette histoire est géniale!
Charlie Munger : "Eh bien… Dans ce monde, je pense que nous avons deux types de connaissances : l'une est la connaissance de Planck. C'est celle des gens qui connaissent vraiment leur domaine sur le bout des doigts. Ensuite, nous avons la connaissance des chauffeurs. Ils ont appris à bavarder et font forte impression. Mais au final, tout ce qu'ils possèdent, ce sont de simples connaissances de chauffeurs déguisées en connaissances réelles."
Le bibliothécaire : "Ils sont ce que John Cleese appelle un incompétent éloquent". Une personne qui parle clairement et de manière convaincante, mais sans rien comprendre de la réalité que ses mots tentent de décrire. Une telle personne est dangereuse pour une organisation car elle peut sembler très persuasive, bien qu'elle ne sache absolument pas de quoi elle parle".
Le chercheur : "Je reconnais dans cette description mon conseiller en investissement, avec qui il est si agréable de bavarder de toutes sortes de sujets. Mais comme je l'ai découvert plus tard, pour citer Aesop, "Un visage splendide, et pourtant pas de cerveau.""
Le bibliothécaire : "Un jour quelqu'un a dit : 'Un chien n'est pas considéré comme bon grâce de ses aboiements. Un homme n'est pas non plus considéré comme intelligent grâce à sa capacité à bien parler.' Alors méfiez-vous des incompétents bavards."
Et comme le disait Robert Bernstein, l'ancien président de Random House ; "C'est ce qui m'effraie dans les écoles de commerce. Ils forment leurs étudiants à avoir l'air géniaux. Mais il est nécessaire de savoir s'il y a vraiment de la jugeote derrière leurs paroles."
Charlie Munger : "Vous allez peut-être vous aussi connaître ce problème dans votre vie. Vous devrez alors vous rappeler de confier autant de responsabilités que possible aux gens avec la connaissance de Planck, et le moins possible à ceux qui ont la connaissance du chauffeur. Sinon il y aura d'énormes forces qui s'exerceront contre vous."
Le bibliothécaire : "Une autre version dangereuse à éviter est la grande gueule - plein de paroles vides, de bêtises et d'absurdités."
Charlie Munger : "L'homme, en tant qu'animal social doté du don du langage, est né pour bavarder et se répandre. Et c'est une capacité qui fait beaucoup de dégâts lors d'une tentative de travail sérieux."
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